ChroniCoeurs

dimanche 5 mars 2017

Lalaland de Damien Chazelle

La la land

Réalisateur : Damien Chazelle
Acteurs : Ryan Gosling, Emma Stone, J.K. Simmons

Résumé: 
Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?






Dès les premières secondes, le Lalaland vous donne le ton. Une autoroute bondée, des personnes frustrées et impatientes, des coups de Klaxon. Étonnamment, ils résonnent en symbiose. Ce n'est pas désagréable. Une voix s'échappe d'un véhicule, puis une autre, un inconnu se met à danser sur sa voiture et l'on perd le contrôle de la réalité. Quand le spectacle se termine, on se pose plein de questions sur ce qu'il vient de nous arriver. On a pris une leçon de cinéma style âge d'or américain en pleine figure, et on en redemande.

Disposant les actes du film par saison, tout commence en hiver. Grand soleil, une vingtaine de degrés dehors, mais des décorations en sapins et des chants de noël dans nos oreilles. Tout va bien, on est à Los Angeles (L.A. pour les intimes). Mia, serveuse à mi-temps tente de percer dans le monde impitoyable du showbiz. Talentueuse, mais trop petite. Belle, mais trop timide. L'impression de ne pas être désirée par Hollywood. Seb croit au Jazz sauvage. Celui né dans le Bayou, s'improvisant en direct, se jouant avec les tripes. Malheureusement ce dernier est délaissé par la modernité et notre musicien n'a d'autres choix que d'être pianiste dans un restaurant, à répéter les mêmes comptines  pour des clients inattentifs. Mais le bol est plein (mais pas celui des pourboires évidemment), il dérape, se fait virer et envoie paître Mia de la plus moche façon qui soit.

Heureusement le destin est taquin et les protagonistes finiront par se revoir, par s'aimer, se détester : pour leurs succès, leurs défaites, leurs passions, leurs folies. Lalaland c'est une fable d'amour mais surtout bien plus. C'est un récit rempli d'espérance impossible, de compromis irréalisables, c'est une réalité perdue dans un rêve et inversement. On regarde quelque chose de réel, où les personnages nous content leurs aventures par le chant, la danse, les couleurs.

Damien Chazelle a tout compris au grand écran et nous le prouve en à peine deux essais (le premier étant Whiplash dont j'ai fait la chronique ici : http://encoeurdeslivres.blogspot.fr/2015/01/whiplash-de-damien-chazelle.html). Il maîtrise chaque recoin de ses plans, note de musiques, phrase de dialogue, regard d'acteur, coupure au montage. Il gère avec aisance l'histoire et le flux des figurants. Ce long métrage est une véritable œuvre. Une ode au meilleur du 7ème art. C'est à voir et à revoir, pour pleurer, rire, et passer par toutes les autres émotions disponibles en stock. Bravo Monsieur Chazelle.



Durée : 2h08
À partir de : 14 ans
Distributeur : SND
Date de sortie: 25 janvier 2017

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