ChroniCoeurs

jeudi 25 septembre 2014

Les finalistes du prix Landerneau BD 2014

Bonjour à tous,

Un petit article pour vous donner les finalistes pour le prix Landerneau BD 2014. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit du prix décerné par les libraires BD des Espaces Culturels Leclerc.
Il s'agit de la 3ème édition.

La 1ère année le jury présidé par Christophe  Blain couronne  "La grande Odalisque" de Bastien Vivès, Florent Ruppert et Jérôme Mulot.


La 2ème année sous la présidence de Joann Sfar le jury donne vainqueur "Mauvais Genre" de Chloé Cruchaudet.

Cette année donc les 10 libraires BD et le président Pascal Rabaté devront délibérer et choisir entre ces 10 titres :
·         Choc, vol. 1, Les fantômes de Knightgrave, Stephan Colman et Éric Maltaite (Dupuis)


·         Docteur Radar, tueur de savants, Noël Simsolo et Frédéric Bézian (Glénat)

·         L’Arabe du futur, vol. 1, Une jeunesse au Moyen-Orient, Riad Sattouf (Allary Éditions)

·         Le Château des étoiles, vol. 1, Le secret de lʼéther, Alex Alice (Rue de Sèvres)

·         Le Muret, Céline Fraipont et Pierre Bailly (Casterman)

·         Le Teckel, Hervé Bourhis (Casterman, “Professeur Cyclope”)

·         Les vieux fourneaux, vol. 1, Ceux qui restent, Wilfrid Lupano et Paul Cauuet (Dargaud)

·         Paci. vol. 1, Bacalan et vol. 2, Calais, Vincent Perriot (Dargaud)

·         Rouge comme la neige, Christian De Metter (Casterman)

·         Vermines, vol. 1, Le retour de Pénélope, Marc Pichelin et Guillaume Guerse (Les Requins Marteaux)

De mon côté j'hésite entre 2 titres, soit Le Château des étoiles, soit Les vieux fourneaux  qui ont été pour moi de véritables coups de coeur. Toutefois, les autres titres en compétition sont très bons.

Résultat le 15 octobre.
Alors quel est votre pronostic ?

Fred


lundi 8 septembre 2014

"Un grand Bourgogne oublié" de Guillot, Richez et Guilloteau

Un grand Bourgogne oublié

Auteurs : Manu Guillot, Hervé Richez et Boris Guilloteau


Résumé :

L'histoire d’un terroir bourguignon recouvert de forêts et d’une bouteille mystère qui pourrait bien le faire revivre...

Propriétaire d’un domaine, Manu a une obsession, comme son père avant lui : faire un grand vin. C’est pour ça qu’il loue la parcelle du clos de la Molle Pierre, convaincu qu’un grand terroir a été oublié sur cette hauteur de Cruzille, dans le Mâconnais. Aujourd’hui, le rêve de Manu prend forme, le clos est à vendre.
C’est alors qu’un ami de Manu trouve un lot de bouteilles anciennes sans étiquette, hormis une belle inconnue née en 1959. À la dégustation, l’émotion de Manu est énorme. C’est le plus grand vin qu’il ait jamais bu. Manu a une évidence qui vire à l’obsession : il doit retrouver ce qu’était cette bouteille !
C’est avec les pieds de vigne qui ont permis ce prodige qu’il veut replanter la Molle Pierre, en l’honneur de son père disparu. Commence alors plus qu’une enquête, une quête vitale... 





Avis :

Bourguignon de mon état et aimant les bonnes choses, dont le vin, je ne pouvais passer à côté de cette BD traitant de Bourgogne, qui plus est lorsque le début du récit se déroule à 70 kilomètres de chez moi. J'étais obligé de la lire.

Tout commence donc à Montluçon, dans une maison vendue à la va-vite. Manu, vigneron y est invité par ses amis qui lui font visiter la bâtisse récemment acquise et la cave. Et là, dans cet endroit trop humide se trouve un trésor, des vieilles bouteilles de vin : des Cheval Blanc 1929, des La Tache ou des Romanée Conti de 1938 ainsi qu'un lot de 3 bouteilles d'un vin méconnu dont l'humidité ambiante a dévoré entièrement les étiquettes. Délaissé le vin que le vigneron souhaitait déguster avec ses amphitryons. Oui, ils vont s'attaquer à ses grands crus mis à jour. Malheureusement le lieu a gâté les breuvages, toutefois ils débouchent une des inconnues. Malheur, celle-ci dégage une odeur presque nauséabonde. Cependant et vu la quantité de dépôt dans le récipient Manu décide d'user d'une technique pour décanter proprement le précieux liquide dans une carafe en se débarrassant des résidus. En attendant que le vin s'aère, ils savourent une des bouteilles rapportées, un "amuse-bouche" de qualité.
Le moment de goûter l'inconnu arriva et là… Ô miracle, c'est un nectar auquel les Dieux eux-mêmes ne pourraient résister. Néanmoins le mystère reste entier ! De quel cépage s'agit-il, d'où provient-il, de quelle terre ? Une chose est certaine, c'est un Bourgogne… oui mais il a été oublié.

Commence donc pour notre vigneron la quête du savoir, le hic est qu'il n'a plus que 2 bouteilles de ce merveilleux cru en sa possession et, il faudra choisir avec soin ceux qui le goûteront pour l'aider dans sa chasse à l'information. Il pourra compter sur ses amis et connaissance pour l'assister au mieux. Pourquoi veut-il absolument des réponses ? Car Manu désire planter la même vigne qui a produit ce bijou dans la parcelle de terrain qu'il souhaite acquérir et que son père avant lui désirait également.

J'ai été happé dans ce récit en noir et blanc où seul le vin revêt une couleur. Les auteurs nous emmènent dans cette histoire chargée de bons vins qui n'ont fait qu'éveiller ma soif dévorante. Nous suivons Manu de Montluçon à Mâcon-Cruzille en passant par Paris, New-York ou encore Nuits Saint Georges.
Au fur et à mesure des pages, je me demandais s'ils parviendraient jamais à découvrir la vérité, s'ils prenaient une mauvaise direction ou pas, si Manu parviendrait à obtenir le terrain espéré... Je vibrais avec les personnages, je voulais rentrer dans la BD pour déguster moi aussi ces vins d'exceptions qui me faisaient baver avec des descriptions alléchantes.

Les auteurs connaissent leur sujet puisque l'un d'eux est le vigneron en question et que tous sont amateurs de vin. C'est l'occasion pour eux de partager leur passion et de nous fournir un peu de vocabulaire et des explications sur le monde viticole. On apprend dans les grandes lignes comment se fait un vin, du choix du cépage, au lieu de pousse, car le terrain donne un goût une résonnance particulière au produit fini, à son assemblage… autant d'éléments tout aussi important les uns que les autres dans l'élaboration d'un bon cru.
Les auteurs, dans ce récit très fluide, mettent en lumière, assez succinctement, les soucis auxquels sont confrontés les vignerons : l'A.O.C., les droits de succession et les prix exorbitants de ceux-ci. Tout cela conduit inexorablement à la perte d'appellations et l'arrivée massive de propriétaires étrangers à la tête de domaines français.

Comme je l'ai dit précédemment le dessin de type réaliste est en noir et blanc, seuls le vin et ses saveurs prennent une teinte rubiconde. Boris Guilloteau a croqué à merveille les personnages de ce monde vinicole. On reconnaît les propriétaires de l'Antic Wynes à Lyon, ainsi que Jean Trappet ou Bernard Michelon.

Bref, je vous conseille fortement cette BD de copains qui est incontestablement un grand cru. Je l'ai même préférée à Les Ignorants de Davodeau qui étaient également un régal sur le monde du vin et de la BD.

De plus cette histoire se base sur un fait réel et de véritables rencontres… tout y est expliqué dans le cahier en fin d'album.

Je dis donc bravo aux trois auteurs et à l'équipe de Grand Angle pour ce titre.

Fred

Un Grand Bourgogne Oublié
Edition : Grand Angle
EAN : 9782818931646
18.90 €
104 pages
Date de sortie : 3 septembre 2014

lundi 1 septembre 2014

Le chant du cygne t1 de Dorison, Herzet, Babouche

Le chant du cygne, vol.1 Déjà mort demain

                                               Xavier Dorison, Emmanuel Herzet, Cédric Babouche



Résumé éditeur :

Le lieutenant Katz et ses soldats en ont assez de l'incompétence criminelle de leurs officiers. Convaincus du désastre à venir, ils décident de déserter. Ensemble, ils se rendent à Paris pour déposer, au nom de leurs frères d'armes, une pétition au Parlement.

4ème de couverture :

Avril 1917. Alors qu'ils reviennent d'une offensive aussi vaine que meurtrière sur le Chemin des Dames, les survivants de la section du lieutenant Katzinski rencontrent un soldat qui leur confie une pétition signée par des milliers de poilus. Il y a là de quoi  renverser le gouvernement pour en finir, enfin, avec les boucheries inutiles. Seulement, pour ça, il faut aller à l'Assemblée nationale… Et jusqu'à Paris, le chemin promet d'être long.