MÉMOIRES D’UN TAS DE CHARBON
Auteur : Thierry Declercq
Résumé :
À la
nouvelle du décès du dernier de ses amis d'enfance, Manu éprouve le besoin
d'écrire ses mémoires. Il raconte l'année de ses treize ans ; il raconte ses
amis Jaku, Belette et Deschamps ; il raconte surtout l'enlèvement de Tiphaine,
six ans, un soir de 14 Juillet. Deschamps dit alors savoir que c'est l'œuvre
d'un marginal du nom d'Adam Rose... Ils décident de lui rendre visite mais Rose
tente de s'enfuir...
Chaque
jour, enlèvements, viols, homicides, tortures et autres monstruosités défraient
la chronique. Quels monstres se cachent derrière ces crimes dont les mobiles
nous paraissent souvent si dérisoires ? Ici pas de héros, mais des personnages
simples et profondément humains, des monstres ordinaires...
Mémoires
d'un tas de charbon est le premier roman de Thierry Declercq. L'auteur
observe, au fil des pages, sans jugement, avec même une sorte d'affection, les
monstres qui évoluent, incognito, parmi les gens du commun : une voisine
cupide, un ami fragile, un autre trahi, un amant éconduit, un gamin battu...
des monstres en devenir...
Avis :
Février 2012 à Sainte-Camarde,
Victor Jakubiak est retrouvé par sa femme, pendu. La veille, Manu, son vieux copain, était passé
le voir. Une promesse les rapproche et les lie jusqu’à ce que la mort les
sépare…
Le 14 juillet 1994, la petite Tiphaine Vincent disparaît subitement.
Le 14 juillet 1994, la petite Tiphaine Vincent disparaît subitement.
Quel est ce secret ?
Pourquoi semble-t-il si inavouable ? Quel est le rapport avec l’enlèvement
de cette fillette ?
Au commencement, cette lecture
m’a paru lente, sans que je m’en rende compte, je tournais les pages pour en
savoir plus, toujours plus, jusqu’à ce que je sois complètement imprégnée dans
cet univers sombre comme du charbon !
Ce roman est coupé en deux, à l'instar d'un spectacle de magie qui aurait mal tourné, j’ai cru à deux nouvelles
indépendantes mais absolument pas, ces deux histoires se regroupent pour n’en
former qu’une. Ouf, le prestidigitateur a réussi son tour.
Dans la première partie, Manu
nous raconte sa jeunesse. Dix-huit ans auparavant, dans le combi (superbe QG) d’une casse avec ses trois
acolytes (Jaku, Belette et Deschamps) où ils élaborent toutes sortes de plans
pour passer le temps. Eh oui, pour eux les vacances ont lieu dans leur village
du Nord de la France (Qui y habite ?! Dénoncez-vous ! J’ai des gnomes à
déposer ! Pitié !). 13 ans, l’insouciance, les délires,
les bêtises, l’irréparable…
Dans la deuxième, nous découvrons la plantureuse Élodie Fleury et son fervent entourage, ainsi que son excellent mantra « Tout ce que je peux prendre m’appartient » (Donnez-moi vos livres et votre sucre ! Pardon, je m’emporte, déformation professionnelle due à une légère addiction).
Dans la deuxième, nous découvrons la plantureuse Élodie Fleury et son fervent entourage, ainsi que son excellent mantra « Tout ce que je peux prendre m’appartient » (Donnez-moi vos livres et votre sucre ! Pardon, je m’emporte, déformation professionnelle due à une légère addiction).
Pour un premier livre, Thierry
Declercq m’a mis une jolie claque, un coup de cœur inévitable. Certes, certains
de ces protagonistes sont machiavéliques, mais lui l’est bien plus !
Les descriptions nous plongent au
cœur de ce patelin à l’intérieur des maisons, dans la casse automobiles, tels
des voyeurs qui côtoient la misère, la violence, la déchéance.
La psychologie des personnages est exceptionnelle, torturés avec un point commun une enfance difficile, des parents absents ou qui auraient mieux fait de l’être (monoparental, alcoolique, schizophrène…), les joies de créer de futurs délinquants par l’éducation. Et pourtant, nous nous attachons à chacun, même ceux qui trépassent !
La psychologie des personnages est exceptionnelle, torturés avec un point commun une enfance difficile, des parents absents ou qui auraient mieux fait de l’être (monoparental, alcoolique, schizophrène…), les joies de créer de futurs délinquants par l’éducation. Et pourtant, nous nous attachons à chacun, même ceux qui trépassent !
De macchabées en révélations (Ça a réveillé mon
côté psychopathe ! Hi hi hi, mon côté psychopathe !), en
dehors de m’écarquiller les yeux par tant de surprises, il arrive à susciter
plusieurs questions en nous, dont notamment : faut-il avouer ou laisser un
mensonge, même infime comme un grain de sable, grandir ? Serions-nous
prêts à tout par convoitise ? Connaissons-nous réellement notre voisinage ?
Leur confierions-nous nos vies les yeux fermés ? ("Aie confiance, crois en moi !")
Depuis cette lecture, je suis
devenue méfiante à la limite de la paranoïa (Oui, j’étais saine de corps et d’esprit, d’abord !),
je ne sais si je dois vraiment gratifier cet écrivain pour m’avoir transformée dans
cet état !
Merci à mon amie France du comité
de lecture bibliothèque pour avoir eu la magnifique idée de me prêter son exemplaire,
grâce à elle, j’ai découvert une nouvelle plume et un auteur très prometteur (qui me doit un
neurone, le mien n’ayant pas survécu).
Quand les médisances, le mépris,
la jalousie, la cupidité vous entachent et entravent telle de la suie, bienvenue
au pied du terril ! (Ou chez moi, à vos risques et périls ! N’oubliez pas
les confiseries sous peine de portes closes !)
Attention, ne vous fiez pas à la
collection « Polar », car cela n’en est pas un.
En revanche, c’est un excellent thriller noir !
En revanche, c’est un excellent thriller noir !
Satrape
Collection : Polar
Editions : Atria
Date de parution : 31/10/2014
Pages : 324
Prix : 18 euros
ISBN : 978-2372250122
Merci Mélissa <3 Il est vraiment très bien ! Avoue plutôt que tu ne veux pas me ramener des confiseries :p mdr
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