ChroniCoeurs

jeudi 21 avril 2016

Batman V Superman : L'aube de la Justice .de Zack Snyder


Batman V Superman : L'aube de la justice


Réalisateur : Zack Snyder
Acteurs:  Ben Affleck, Henry Cavill, Jesse Eisenberg


Résumé : 
Craignant que Superman n'abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l'affronter : le monde a-t-il davantage besoin d'un super-héros aux pouvoirs sans limite ou d'un justicier à la force redoutable mais d'origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l'horizon…




Lorsque l'on attaque une adaptation tirée de Comics, il est très difficile de ne pas déborder sur l'univers les publications BD, faisant digression sur digression au détriment de l'oeuvre visée.

Par conséquent, je ferai uniquement la critique du film en tant que tel, avec quelques références inévitables pour saisir l’intérêt du sujet nous intéressant: Batman V Superman : L'aube de la justice.

Warner l'avait annoncé, Man of Steel serait le reboot de Superman, Dawn of Justice serait celui de Batman, en plus d'être l'introduction à la Justice League (l'équivalent des Avengers chez DC comics). C'est donc sans détour que le réalisateur nous offre en guise de générique, la mort des parents de Bruce Wayne et la découverte des chauves-souris, parfaitement stylisée et métaphorisée par Zack Snyder.

Une fois les bases du passé plantées, petit retour au présent avec la scène finale de Man of Steel (je vous conseille vivement de le voir avant celui-ci pour appréhender tous les tenants et les aboutissants de l'aventure) mais du point de vue du Dark Knight, venu sauver ses employés de la destruction de Metropolis.

Et c'est au bout de cette superbe séquence que l'on aperçoit toute la noirceur à laquelle on va être confronté.

Batman (merveilleusement incarné par Ben Affleck aux muscles saillants et à la mâchoire d'acier) est un héros extrêmement sombre, menant une vendetta violente contre le crime à Gotham, des indices ayant été éparpillés pour concevoir le drame animant la vengeance de notre surhomme masqué. Épaulé de son majordome, Alfred (joué par Jeremy Irons, plus cohérent en Commissaire Gordon à mon avis...) aussi alcoolique que son patron, blaguant quelques fois pour détendre l'atmosphère. Bien plus obscur que la trilogie de Christopher Nolan  distribuée entre 2005 et 2012, pour des raisons qui le sont tout autant, Batou est craint de tous : Criminels, policiers et habitants.

Superman quant à lui a déjà vu sa genèse établie dans le long métrage Man of Steel  en 2013. Il fait maintenant figure de demi-dieu à la face du monde, ayant dépassé les limites de sa cité d'adoption, aidant aux quatre coins de la terre. L'état américain lui impose en conséquence de se présenter face aux dirigeants internationaux pour leurs rendre des comptes. Cette position délicate lance le débat sur la légitimité de la démarche de l'homme en bleu, provoquant des manifestations anti-alien ou des autels vénérés en son nom.

Au milieu de cela, il y a Lex Luthor (formidable Jesse Eisenberg), jeune homme machiavélique, si éloigné de l'original, et pourtant si près de sa représentation filmique. Et enfin Wonder Woman (je ne spoile rien c'est dans la bande-annonce), interprétée par Gal Gado, une femme magnifique, était le l'option idéale.

Il fallait bien 2h30 pour établir le l'univers et le mythe complexes de ces protagonistes. Les 3 heures de la version Director'scut seront d'ailleurs les bienvenues pour comprendre tous les détails et le fond de la trame.

Avec cette vision graphique lui appartenant, Zack Snyder était le seul à pouvoir le réaliser. Déjà l'auteur de 300, Watchmen, Sucker Punch ou encore l'armée des morts, il sait combiner beauté des plans et action intense de telle sorte qu'il y a toujours quelque chose à regarder malgré l'agitation de certaines scènes de combats. Metropolis et Gotham sont aussi proches géographiquement qu'elles sont éloignées architecturalement. L'une lumineuse est remplie de Gratte-ciel vitrés. L'autre sinistre , sale et horizontale. à l'image de ces deux adversaires.

Rajoutez à cela une bande originale hallucinante, écrite par le talentueux Hans Zimmer (tapez son nom sur ALLOCINE ) et le jeune Junkie XL à l'origine de la musique de Mad Max : Fury Road. Un plaisir permanent pour la vue et l'ouïe, il le sera également pour votre imagination puisque les renseignements sur les prochains opus fusent dans tous les sens (peut-être même trop), vous procurant l'occasion d'avoir un aperçu des futures sorties de la franchise.

Je ne saurais que trop vous conseiller d'oublier les dires de la presse, Oui, DC Comics c'est glauque, ce n'est pas Marvel, ce sont des personnages désabusés ayant une idée propre de la justice et voulant la faire entendre à qui ne l'admet pas, par tous les moyens possibles.

Bien sûr, il y a des défauts. Avec un homme chauve-souris un peu trop laxiste sur la vie humaine, la production a opté pour un mode non apprécié par certains fans. La quantité d'informations cédées  au spectateur peut amener à une confusion pour les personnes néophytes de DC's. Et comme tout Blockbuster se respectant, quelques erreurs de scripts et de scénario viennent entacher ce tableau ...

Avec Batman Vs Superman : l'aube de la justice, vous aurez droit à un roman graphique de toute beauté, à une musique vous prenant aux tripes (à écouter ici), surplombant une histoire complexe, avec bien plus à réfléchir sur le niveau métaphorique qu'un Iron Man ou Captain America.


À bon entendeur ;)

Dernier point : La bande annonce n'annonce rien ! Attendez-vous à pas mal de surprises !



DURÉE : 2h35
À PARTIR DE : 14 ANS
DISTRIBUTEUR: Warner Bros
 DATE DE SORTIE : Mars 2016





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire