La Sorcitresse
Auteur : Philippe Arnaud
Résumé :
À « Deuxième-Chance », la maison de redressement où ses parents l’ont envoyé, Balthazar est bien malheureux, le premier jour. Et puis, il rencontre Romain le costaud, l’époustouflante Charlotte… et le pauvre Timothée, souffre-douleur de cette horrible pension qu’ils ont re- baptisée « Double-Peine ». Très vite, les quatre deviennent inséparables, et tiennent tête aux autres pensionnaires – Gros Lucas, la méchante Clémence et leur bande de garnements malfaisants.
Mais c’est un autre défi qui les attend, bien plus grand : sauver leur magnifique maîtresse, en chassant la sorcière épouvantable qui la remplace quinze jours par mois. Le secret qu’ils vont alors découvrir changera leur vie à jamais…
Avis :
Balthazar est dans l’établissement Deuxième-Chance, car plus aucune école ne l’acceptait, ses parents ont dû se résigner à ne pas le voir durant six mois.
Qu’a-t-il bien pu faire pour y atterrir ? Comment se déroulera son quotidien ? Quel secret est enfoui entre ces murs gris ?
Balthazar nous explique sa vie dans ce magnifique et horrible internat, suivant quelle institutrice sera présente, la Bellifique ou l’Horrifiante. Mais cet échange mystérieux de maîtresse l’intrigue, il imagine sa préférée, prisonnière de l’autre. Aidé de ses amis (Thimotée, Charlotte, Romain et Youness), l’union fait la force, il va mener une enquête périlleuse. Pour cela, ils trouveront des astuces pour échapper à la vigilance des deux surveillants, Couturier et Fouettopathe, tout en évitant de croiser le trio malfaisant (Clémence, Lucas et Farid).
À certains moments, il interpelle avec humour le lecteur et le prend à partie, ce que nous avons particulièrement apprécié.
Nous sommes au cœur d’une énigme en huis clos, un monde où les gamins se cherchent, se querellent, se débrouillent entre eux, et surtout ils assurent !
En tant qu’adulte, comme une impression d’être dans « Le Club des Cinq », quel plaisir !
Philippe Arnaud glisse en douceur sur un terrain cabossé, en nous montrant que le père, la mère ou l’enfant parfait n’existe pas, mais qu’on s’aime malgré tout, car chacun a une qualité plus ou moins évidente. Qu’un enseignant joue un rôle important (primordial) dans la vie de ses élèves. Que le harcèlement est une réalité et qu’on est plus fort en y faisant face ensemble, qu’il faut agir plutôt que de regarder un camarade subir. Qu’un événement, même s’il est triste, permet de grandir en l’affrontant…
Ses protagonistes sont authentiques, tous différents, tellement attachants voire détestables pour certains. Les descriptions fusent et nous entraînent avec bonheur dans son univers magique, une maison qui prend l’aspect de son occupante...
L’auteur n’hésite pas à utiliser un vocabulaire soutenu, ce qui enrichit encore plus le jeune public.
Les superbes illustrations de Joëlle Dreidemy donnent davantage de sens aux mots, aux textes, à la puissance de cette histoire.
Des bonus disséminés entre les chapitres, nous octroient une petite pause intéressante, intelligente et souvent drôle. Cependant, dans l’un on demande poliment aux parents de sauter deux pages, et oui ce roman a ses ficelles (Gnome miniature tout content de virer sa mère avec le sourire, elle proteste, c’est quoi ce favoritisme ?!)
Entrez dans cette classe, installez-vous et ouvrez ce livre ! Soit vous rêverez, soit vous cauchemarderez, tout dépendra de la maîtresse…
Attention, parents, vos rejetons seront capables par cette lecture de vous dénicher de drôles de surnoms (celui de Satrape étant « Catastrotête », mélange de catastrophe et tête en l’air).
Suite à un précédent Pépix, Satrape et son benjamin lisent chaque midi de la semaine, toujours un instant magique de partage, de rire, d’enrichissement de la langue française par cette collection forte en émotions, dans celui-ci nous nous sommes éclatés à créer les voix de chaque personnage.
Satrape remercie vivement les éditions Sarbacane, et s’excuse pour le retard de cette chronique.
Cette pépite se rajoute à l’édifice du « Tibo, nous te haïssons ! » (Ne nous renvoie pas en cours, nous sommes sages !)
"Quand on aime, on partage", au départ, ça devait être une chronique à trois (une des gnomes a fini par être éliminée par son petit frère, car Satrape a eu quelques soucis pour récupérer ce Pépix), puis à deux, et Fred s’y est joint, puisqu’il était très intéressé et comme d’habitude Satrape n’a rien compris à ses paroles. À cause d’elle, il ne l’a pas reçu et s’est précipité à la librairie (toujours la faute d’un Fred !) Donc voici le court avis de l’accro de cette collection :
Branwen (9 ans) : Ce livre est génial ! J’ai rigolé sur l’odeur de bouche de la Sorcitresse démoniaque, je l’adore, ses ongles, son nez ! J’ai beaucoup aimé les personnages, les bonus qui donnent de bonnes idées. Je m’amuse à inventer des mots et j’en ai appris des tas. Merci à l’auteur pour la gentille rencontre de Montreuil, suite à son conseil, j’ai relu la fin et j’ai tout compris.
Satrape, Fred et le gnome miniature
Roman : dès 7-8 ans
Editions : Sarbacane
Collection : Pépix
Date de parution : 07/10/2015
Pages : 192
Prix : 10,90 euros
ISBN : 978-2848658155
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