100000 Canards par un doux soir d'orage
Auteur : Thomas Carreras
Résumé
:
Anatidaephobia
(n.f) : Peur panique à l’idée d’être observé, où que l’on se trouve, par
un ou des canards.
Quand Ginger,
globe-trotteuse américaine de 19 ans, débarque à Merrywaters – le bled le plus
paumé d’Angleterre – pour participer à un festival de musique, elle est loin de
se douter que les canards seront aussi nombreux dans le coin. Ni qu’ils
commenceront à l’espionner. Ni qu’ils représenteront, peut-être, un danger
mortel.
LA SUITE ? AH NON, C’EST TOUT, ON NE VOUS DIT PLUS RIEN !
Sachez seulement qu’aucun canard n’a été blessé pendant l’écriture de ce livre.
Avis
:
Ginger
débarque des states à Merrywaters, un petit village perdu dans la campagne
britannique, réputé pour un festival de musique. D'ailleurs, la demoiselle à
fort caractère vient à cette occasion, avec quinze jours d'avance. Elle se crée
une opportunité d'emploi dans le pub local. Elle sympathise rapidement avec Eilenne,
la fille du propriétaire, mais le frère de celle-ci ne paraît guère raffoler de
l'Américaine.
Cette
dernière se fait assommer aux abords du lieu du Nightfest dans la semaine qui
suit son arrivée en Angleterre. Dès lors, elle a la désagréable sensation que
les canards l'observent d'une étrange manière, avec colère et haine. Dans
l'esprit de la jeune femme, ce sentiment se développe au point de se muer en
psychose, et les évènements ne l'amènent pas forcément à penser différemment.
Mais hallucine-t-elle ? Pour elle, les anatidés sont dangereux,
malheureusement personne ne semble la croire. Qui détient la vérité ?
Je
vous le dirais bien, mais le Grand Coin me couaquerait si je l'ouvrais. Donc
couaquement et couac fermé.
Thomas
Carreras nous propose un titre détonnant et d'une drôlerie imparable, le tout
teinté d'inquiétude. Durant toute la première partie, la psychose de Ginger
devient nôtre et par la suite l'angoisse quant à l'avenir des personnages nous
obnubile.
L'auteur
s'est amusé en insérant dans son roman des grandes stars de la musique,
Nightfest oblige. Nous croiserons alors Stevie Wonder, Mike Jagger et même les
Village People. Bon, il ne faut pas se mentir, ces vedettes sont complètement
allumées, trop parfois.
Le
premier quart se lit d'une traite et l'on se sent de plus en plus oppressé par la
hantise grandissante de Ginger et ce qu'elle voit. J'ai apprécié l'amitié qui
se façonne entre l'Américaine et Eilenne, une fanatique du fantastique qui
dissocie ce qui se déroule dans les livres ou films de la réalité.
Concernant
la deuxième partie, j'ai eu un peu plus de mal, juste au démarrage, le temps de
reprendre son souffle. Cependant, une fois cet instant de flottement franchi,
on ne lâche plus le bouquin qui vire au roman de zombies… enfin sans
morts-vivants quand même… parce que bon, on le sait, les zombies n'existent
pas.
J'ai
passé un excellent moment, de par l'histoire et l'imagination débridée de
l'auteur notamment avec son humour désopilant. En prime, un aspect écologique qui est bien pensé.
Soyons
francs, la couverture attire irrémédiablement l'oeil, elle est flashy à souhait
et ne donne pas tellement le ton sur le récit qu'elle renferme.
Foncez
dans votre librairie préférée et dévorez cet ouvrage. Même si pour certains ce
livre paraîtra, un peu brouillon, surtout la seconde partie, en cause ses
nombreux points de vue, mais ces changements aident à nous déboussoler et j'ai
trouvé ça génial.
Thomas
Carreras est un auteur à suivre qui n'a que 21 ans et déjà une plume fluide,
pleine de joyeusetés, une imagination débordante loufoque et déjantée. Je le
déteste !
Fred
En cadeau : la bande-son
Titre
: 100000 canards par un doux soir d'orage
Auteur
: Thomas Carreras
Editions
/ Collection : Sarbacane / Exprim'
Date
de parution : 7 janvier 2015
Pages
: 312
EAN
: 9782848657578
Prix
: 16 €
Bizarrement, plus ça va et plus c'est toi que je déteste ! 3:) T'as intérêt à ne pas l'oublier cet été ou je te plume !
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