ON NE VOYAIT QUE LE BONHEUR
Auteur : Grégoire Delacourt
Résumé :
« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ? »
À force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.
« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ? »
À force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.
Avis :
Antoine est expert en assurance, la quarantaine, marié et heureux papa de deux enfants. Comme le veut son métier, il doit à tout prix prouver les fraudes, démonter les déclarations d’accidents pour minimiser les indemnités aux clients. Moins son entreprise verse de prestations, plus son grade grimpe !
Mais du jour au lendemain, un moment de faiblesse, peut-être un peu de compassion, va ternir son image au sein de sa compagnie…
Qu’est-il arrivé à Antoine ? Quelle faute a-t-il commise ? Comment une vie bascule-t-elle aussi rapidement ? Qui le soutiendra ? Quelles seront ses réactions ?
Je n’ai plus besoin de présenter cet auteur connu par « La liste de mes envies » qui a été adapté au cinéma en 2014.
Autant dans son précédent ouvrage, on ne pouvait s’imaginer à la place de Jocelyne qui avait gagné au loto, autant dans celui-ci on le peut mais pas pour tous les actes d’Antoine.
Ce livre est découpé en trois sections : le cheminement d’Antoine dans le Nord de la France, puis au Mexique, et enfin les questionnements d’une adolescente.
Dans la première partie, Antoine raconte son enfance difficile, sa quête du bonheur, son mariage d’apparence, son intégration dans le travail, sa déchéance à un auditeur (témoin de la scène) dont on découvre l’identité vers la fin de cette partie, donc je ne vous ne le révélerai pas sinon ça gâcherait votre effet de surprise.
Dans la deuxième partie, Antoine explique sa nouvelle vie au Mexique.
Dans la dernière partie, c’est une adolescente, qui a perdu son âme d’enfance par la force des choses, lors de séances avec sa psychiatre.
La plume de Grégoire Delacourt est toujours aussi agréable, simple, grinçante par moments et percutante voire foudroyante.
C’est avant tout un roman sur l’amour, le manque d’affection, la lâcheté, la colère, l’incompréhension, la haine et le pardon.
Certains passages m’ont vraiment fait rire lorsqu’Antoine nous détaille ses péripéties avec les administrations, en se heurtant, il nous montre la lourdeur et la longueur, sans parler des démarches infructueuses.
C’est amusant, car dans son travail d’expert en assurance, les clients (victimes) devaient subir la même situation !
Un peu de légèreté dans un univers aussi noir, ça fait du bien !
J’ai été pétrifiée par la fin de la première partie et totalement subjuguée par la troisième partie.
J’ai été terriblement touchée, bouleversée, énervée par ce roman dramatique et dérangeant, car nous nous retrouvons confrontés à un fait divers extrêmement dur et intolérable.
Attention, âmes sensibles, abstenez-vous, car vous allez le détester !
Ne jamais croire que tout est acquis dans la vie, Antoine l’a vite compris ! Le bonheur ne tient qu’à un fil s’il n’est qu’apparence !
Roman : Drame
Editions : JC Lattès
Date de parution : 20 août 2014
Pages : 360
Prix : 19 euros
ISBN : 978-2709647465
Antoine est expert en assurance, la quarantaine, marié et heureux papa de deux enfants. Comme le veut son métier, il doit à tout prix prouver les fraudes, démonter les déclarations d’accidents pour minimiser les indemnités aux clients. Moins son entreprise verse de prestations, plus son grade grimpe !
Mais du jour au lendemain, un moment de faiblesse, peut-être un peu de compassion, va ternir son image au sein de sa compagnie…
Qu’est-il arrivé à Antoine ? Quelle faute a-t-il commise ? Comment une vie bascule-t-elle aussi rapidement ? Qui le soutiendra ? Quelles seront ses réactions ?
Je n’ai plus besoin de présenter cet auteur connu par « La liste de mes envies » qui a été adapté au cinéma en 2014.
Autant dans son précédent ouvrage, on ne pouvait s’imaginer à la place de Jocelyne qui avait gagné au loto, autant dans celui-ci on le peut mais pas pour tous les actes d’Antoine.
Ce livre est découpé en trois sections : le cheminement d’Antoine dans le Nord de la France, puis au Mexique, et enfin les questionnements d’une adolescente.
Dans la première partie, Antoine raconte son enfance difficile, sa quête du bonheur, son mariage d’apparence, son intégration dans le travail, sa déchéance à un auditeur (témoin de la scène) dont on découvre l’identité vers la fin de cette partie, donc je ne vous ne le révélerai pas sinon ça gâcherait votre effet de surprise.
Dans la deuxième partie, Antoine explique sa nouvelle vie au Mexique.
Dans la dernière partie, c’est une adolescente, qui a perdu son âme d’enfance par la force des choses, lors de séances avec sa psychiatre.
La plume de Grégoire Delacourt est toujours aussi agréable, simple, grinçante par moments et percutante voire foudroyante.
C’est avant tout un roman sur l’amour, le manque d’affection, la lâcheté, la colère, l’incompréhension, la haine et le pardon.
Certains passages m’ont vraiment fait rire lorsqu’Antoine nous détaille ses péripéties avec les administrations, en se heurtant, il nous montre la lourdeur et la longueur, sans parler des démarches infructueuses.
C’est amusant, car dans son travail d’expert en assurance, les clients (victimes) devaient subir la même situation !
Un peu de légèreté dans un univers aussi noir, ça fait du bien !
J’ai été pétrifiée par la fin de la première partie et totalement subjuguée par la troisième partie.
J’ai été terriblement touchée, bouleversée, énervée par ce roman dramatique et dérangeant, car nous nous retrouvons confrontés à un fait divers extrêmement dur et intolérable.
Attention, âmes sensibles, abstenez-vous, car vous allez le détester !
Ne jamais croire que tout est acquis dans la vie, Antoine l’a vite compris ! Le bonheur ne tient qu’à un fil s’il n’est qu’apparence !
Satrape
Roman : Drame
Editions : JC Lattès
Date de parution : 20 août 2014
Pages : 360
Prix : 19 euros
ISBN : 978-2709647465
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