Chroniques d’une humanité augmentée (recueil)
Auteur : Pascal Bléval
Résumé :
Julien Sciarmozzi a un problème. Un gros. Quelque chose cloche dans sa
tête, il a comme des absences inexplicables. À moins que ce ne soit la réalité
qui se trompe ? Nicolas ne se conçoit qu’au travers des réseaux sociaux.
Est-ce dans le but de combler un manque affectif, ou pour une raison autrement
plus sérieuse ? Et que dire de Marc, cet homme immergé dans un monde où
chacun ne jure plus que par l’apparence virtuelle — en réalité augmentée — de
ses collègues ?
Perdus dans le mince interstice séparant le monde réel de l’univers
virtuel, les personnages de ce recueil nous entraînent dans leur sillage…
Oserez-vous franchir les limites du réel en leur compagnie ?
Mon avis :
Après un court rappel du mythe de la caverne de Platon (oui, un petit
rappel ne fait jamais de mal pour rafraîchir sa mémoire), l’auteur nous plonge
dans ses différentes nouvelles. Dégustation possible les unes à la suite des
autres ou alors en picorant.
Le tout forme une saga axée autour de la filiation des Sciarmozzi.
Bref, tout commence par la nouvelle "Réparations" où l’on suit un
personnage prénommé… bon il ne s’en souvient plus, sa mémoire est comme criblée
de trous noirs. On jugera rapidement ce Julien Sciarmozzi, victime de lendemain
de soirée. Et ce uniquement par la description qui nous en est donnée. Puis,
progressivement, le lecteur est obligé de se poser des questions sur cet état
qui devrait normalement s’estomper au fil des heures. Mais non, c’est même le
contraire, on en vient à avoir de la peine pour ce personnage. Et c’est dans
cette ambiance troublante, presque oppressante, que l’inquiétude nous gagne.
Car oui, ce n’est peut-être pas du fait des boissons alcoolisées qu’il
est ainsi. La révélation qui est amenée par cette nouvelle nous conduit au bord
d’un précipice dans lequel j'ai sauté tête la première.
L’auteur nous fait nous dématérialiser pour nous entraîner plus
profondément dans les pages de son recueil.
Les nouvelles sont entrecoupées "d’Interstices" qui nous
permettraient de remonter à la surface et nous autoriser une goulée d’air, mais
c’est sans compter sur le machiavélisme de Pascal Bléval qui nous l’interdit.
Car oui, ces interstices nous laissent voir le monde sous un angle différent et
nous entravent plus encore dans l’incertitude de la finalité. Je ne vous
parlerai pas des autres nouvelles puisqu'elles "découlent" de la
première. Je vous donne juste les titres : "Cryo-Farm",
"Humanité augmentée", "Corpus modificandis" et la
"conclusion".
Je ne saurais que trop vous conseiller de succomber à ce recueil, version numérique. Ces nouvelles de SF en extrapolant et/ou en grossissant le
trait de certaines choses mettent en lumière les travers de notre société.
Il y a également un bonus proposé dans ce recueil. Il
s’agit d’un extrait de "Le chant de l’arbre-mère", la prochaine
parution de Pascal Bléval.
Sur ce, je vous abandonne, je vais me refaire un petit shot de
"Chroniques d’une humanité augmentée".
Oh, j'avais oublié de te mettre un charmant commentaire. Je te déteste, tu allonges ma liste de lecture !
RépondreSupprimerPascal Bléval et non Pascal Bréval. Merci de corriger, il y a des homonymes...
RépondreSupprimerMerci de m'avoir signalé cette erreur et désolé pour le désagrément occasionné.
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